La Lettonie en revue 15/01/2022

Take note – story published 2 years ago

Après une courte pause hivernale, en 2022 revient "La Lettonie en revue". Les articles ont été sélectionnés du 19 décembre 2021 au 15 janvier 2022 et portent sur l'actualité économique, culturelle et sportive.

Pendant l’année passée, LIAA a attiré une somme record d’investissements : 643 millions d’euros

Dans un communiqué, L’Agence du développement et des investissements de Lettonie (LIAA) a annoncé avoir soutenu le démarrage de 32 projets d’investissement. Le total des moyens investis dans l’économie lettonne a atteint 643 millions d’euros. 2650 nouveaux emplois seront créés. Par comparaison, en 2020 le montant des investissements était de 252 millions d’euros.
 
LIAA a noté que des conditions favorables à l’attrait d’investissements internationaux se sont créés grâce aux changements de situation de l’économie mondiale. En comparaison aux tendances globales, où le montant d’investissement n’est toujours pas revenu au niveau d’avant la pandémie, en Lettonie, le niveau d’investissement n’a pas diminué, mais continue de s’accroître.
 
Les conditions préalables à une activité des investisseurs plus élevée sont liées aux chaînes de livraisons globales. Comme l’inquiétude concernant les livraisons depuis la Chine et depuis d’autres pays de l’Asie augmente, beaucoup d’entreprises cherchent des possibilités d’implanter leurs locaux de production plus près des marchés principaux d’export. Dans le domaine de l’export des services, les entreprises s’élargissent, en créant des centres de services dans les pays où une main d’œuvre qualifiée est disponible. Le facteur des coûts réduits de la main d’œuvre continue à perdre son importance, car de nombreux processus peuvent être automatisés et des engins robotisées peuvent être utilisés pour la production. Cela augmente les avantages de la compétitivité de l’Europe mais aussi de la Lettonie par rapport aux pays qui proposaient une main d’œuvre à prix plus bas.
 
Le directeur de LIAA a expliqué : « Durant les deux années passées nous avons changé notre approche dans le domaine d’attrait d’investissements, en nous concentrant sur les projets avec une haute valeur ajoutée.
 
Cela signifie que de manière proactive, nous faisons appel à des investisseurs qui travaillent dans les secteurs d’activité importants pour l’économie lettonne comme la bioéconomie, les ressources énergétiques renouvelables, les matériaux intelligents, photonique, la technologie de l’information et de communication, la mobilité intelligente, et la biomédecine.
 
Cette approche a donné des bons résultats car en deux ans nous avons pu quadrupler le montant des investissements attirés en Lettonie et atteindre historiquement le meilleur résultat.
 
Nous observons qu’une partie d’entreprises accroit leur activité en Lettonie et notre objectif est de donner tout le soutien nécessaire à ces entreprises, et que cela ait lieu de la manière la plus efficace et  la plus rapide que possible. »
 
Les secteurs qui ont attirés des investissements  :
Bioéconomie – 5 projets
Biomédecine – 4 projets
Technologie d’information et de communication et les centres des services des entreprises – 10 projets
L’énergie intelligente – 3 projets
Les matériaux intelligents – 3 projets
Autres secteurs – 7 projets
 
Cette année les entreprises suivantes ont commencé à travailler en Lettonie - "Inzpire.me" (ICT, Norvège), "Pulsar Optics" (photonique, Lituanie), "Forpet Baltics" (matériaux intelligents, Russie), "Syfood" (transformation alimentaire, Lituanie).
 
Les entreprises suivantes ont élargi leurs activités le représentant du secteur ICT "Webhelp" (Suède), les producteurs d’accessoires électroniques "Lexel fabrika" (France) et le producteur des équipements des matériaux composites "Norplast" (Norvège). Le nombre le plus important d’investissements a été fait depuis la Norvège.
 
Un autre aspect important à noter d’après LIAA est le fait que les investissements couvrent tout le territoire letton. Cela confirme la tendance des entreprises à produire et déployer leurs activités principalement en dehors de Riga. Cette année des projets d’investissement de plus grande ampleur ont été crées dans toutes les régions de Lettonie, en couvrant les villes leurs territoires à proximité tels que Ventspils, Liepaja, Jelgava, Rezekne et Daugavpils.

Les experts de l’environnement : Dans le domaine de l’environnement, la Lettonie agit uniquement pour satisfaire les demandes de l’UE

En 2021, dans le domaine de l’environnement, l’événement le plus marquant fut la mise en place du Pacte vert de l’UE. Toutefois, dans la majorité des cas en Lettonie, la protection de l’environnement n’est pas encore une évidence. Le directeur du fond pour l’éducation environnementale Jānis Ulme et Uģis Rotbergs, directeur du fond mondial de la nature soulignent ainsi que les actions entreprises en la matière le sont uniquement afin de complaire aux demandes de l’Europe.

« Je travaille depuis longtemps dans la protection de l’environnement et, depuis toujours, il nous a semblé que l’UE était un immense frein aux bonnes initiatives, mais, actuellement, il semble que la voix de la raison, qui dit qu’il n’est plus possible de continuer ainsi, ait été entendue,» a remarqué Rotbergs sur le Pacte vert.
 
On observe néanmoins des tendances négatives en Lettonie, l’une d’entre elles est que les actions de protection de l’environnement sont introduites non par nécessité mais par ce qu’elles sont demandées, d’après Ulme. « On peut conclure que la protection de l’environnement au niveau gouvernemental n’est pas une valeur en soi. Tout est fait uniquement par ce que l’on a peur des pénalités de l’Europe, ou par souhait d’attirer des financements européens et de les partager entre groupes restreints. C’est le problème le plus patent dans le domaine de la protection de l’environnement. »
 
M. Rotbergs est lui aussi d’accord avec les positions de M. Ulme, et ajoute qu’au cours des 30 dernières années les questions environnementales ont perdu de leur importance.
« Malheureusement notre argumentation est faite en se cachant derrière l’Europe. La protection de l’environnement n’est pas un élément de la politique et du développement du pays. Si nous nous souvenons bien, il y a 30 ans, nous avions l’éco-nationalisme qui avait pour leitmotiv : «  Ne construisons pas de station hydroélectrique, protégeons la Daugava ! ».  
 
Aujourd’hui des groupes d’intérêt se sont constitués et gagnent volontiers des bénéfices sur le dos de la société, ou encore, passent le problème aux générations suivantes. Toute la pollution que nous créons est un problème que l’on transfère à d’autres, » a rajouté Rotbergs.
 
L’expert a ajouté :  «  c’est bien que chaque année des études soient faites, mais, non moins important est ce que l’on fait avec les résultats de ces études. Le point faible réside dans cette question car tout le monde n’aime pas la nature, tout le monde n’est pas prêt à accepter qu’il faut la protéger. Et, il n’est pas question uniquement des zones à protéger, mais aussi des façons de travailler en forêt et dans l’agriculture. Je ne vois pas d’intérêt de la part des officiels qui sont en charge de ces questions par rapport à ce sujet,» a dit Rotbergs.
 
En même temps, l’évaluation des prospections de l’année 2022 témoigne de points positifs. « Il y a de l’espoir, des points de départ qui peuvent amener au changement. Dans mon domaine, ce serait la stratégie du plastique et les actualités dans le système de consignes de plastique en Lettonie, » a expliqué Ulme.
« Ce qui se passe dans le développement des communautés et des groupes d’intérêt, le mouvement des jeunes pour le climat donne de l’espoir, tout le monde n’a pas travaillé dans le domaine du climat aussi longtemps que nous et n’est pas aussi cynique. (..)» a ajouté Ulme

Le conservatoire de la vie en Lettonie « Les Archives d’Etat » fête ses 60 ans

Les archives sont le royaume du passé. Le papier, jauni par le temps, conserve une partie de la vie de la Lettonie. Le 30 décembre « Les Archives d’État », autrefois appelées « Les Archives centrales de la Révolution d’octobre et de la construction sociale de la République Soviétique de Lettonie », fêtaient leur 60 ans.
 
« Les Archives d’État » assurent la conservation et l’usage des documents portant sur l’histoire de la Lettonie depuis 1940. Dans les épais dossiers sont conservés les documents de l’administration publique et des institutions, les documents relatifs aux institutions des municipalités de Riga et de Jūrmala, ainsi que les archives des organisations des lettons en exil.
 
Le directeur des archives Artis Freimanis a expliqué que les Archives comportent des documents papier et des documents photographiques. Pendant la période soviétique, l’utilisation des documents était strictement régulée. Avant tout, il était possible de les utiliser à des fins politiques, pour l’économie nationale et seulement en dernier lieu, à des fins scientifiques.
 
Les Archives conservent le plus grand héritage documentaire de l’exil. Le travail des Archives ressentait fortement les processus des réformes qui avaient lieu au début des années 1990 en Lettonie. Les orientations les plus importantes dans le travail des Archives étaient liées à la réhabilitation des habitants de Lettonie, au regain des propriétés, à la dénationalisation et aux processus de privatisation.
 
« Tous les employés des Archives travaillaient à la préparation des attestations. Les demandes étaient fort intéressantes, les uns demandaient une maison, les autres, un appartement, les autres se souvenaient uniquement du fait que la maison se trouvait dans un bel endroit. Les employés des Archives ont aidé comme ils ont pu pour trouver les documents. Les gens pensent que tout est numérisé dans les Archives. Mais, ce n’est pas le cas. Il ne s’agit pas de venir, d’appuyer sur un bouton de l’ordinateur et que tout s’affiche, ici, toute l’information est à chercher dans les dossiers, » a raconté le directeur des Archives Aivars Freimanis.
 
Il y a deux ans, la cartothèque du Comité de sécurité d’État (VDK) a été transféré aux Archives, il est possible de la consulter sur internet. Toutefois, au jour d’aujourd’hui, pendant la pandémie, c’est surtout l’intérêt pour son passé familial, la volonté de constituer un arbre généalogique qui a considérablement augmenté.

Les adresses de Mikhail Baryshnikov. Les lieux les plus marquants à Riga pour le danseur

Le danseur de ballet Mikhail Baryshnikov et l’architecte Zaiga Gaile vont rénover un bâtiment en bois à Riga au 19 rue Blaumaņa. Pas de précisions sur ce qui se trouvera là-bas, mais il est possible que cela soit un centre culturel. Toutefois, cela offre une raison de rappeler que Baryshnikov a ses adresses préférées dans la ville où il est né en janvier 1948.
 
Le thème est délicat, mais il faut le noter. L’ adresse la plus importante à Riga pour Mikhail Baryschnikov est le cimetière Meža 1 (Pirmie Meža Kapi). En ce lieu est inhumée sa mère Alexandra Kiselyova qui a travaillé comme comptable dans l’entreprise de mode « Rigas Modes ». Elle a quitté la vie de manière tragique quand le danseur avait seulement 12 ans. En 1997, en retournant pour la première fois dans son pays natal depuis son émigration, il a d’abord visité la tombe de sa mère. Depuis il est venu en Lettonie au moins dix fois et chaque venue était d’abord l’occasion de rendre hommage à sa mère.
 
La seconde adresse importante est rue Skolas 36a. Le danseur a passé les premières 12 années de sa vie dans cet immeuble avec sa maman et son père Nikolaï – un officier de l’armée soviétique. Il s’agissait d’un petit espace habitable dans un grand appartement communal, avec une cuisine commune où résidaient plusieurs familles. Actuellement, le bâtiment est rénové et il s’y trouve des appartements privés.
 
Après le décès de sa mère, Baryshnikov a vécu deux ans à deux adresses différentes. D’abord chez son camarade de classe de l’Ecole de Chorégraphie de Riga Andris Vītiņš rue Stabu (à l’époque rue Engels) puis, rue Matīsa (à l’époque rue de la Révolution) en face du parc Ziedoņdārzs. A cette époque, y résidait également la famille de Mischa Maisky – un autre camarade de classe de Baryshnikov, aujourd’hui un violoncelliste connu.
 
Maisky et Baryshnikov ont étudié dans la même école – la 22é école secondaire qui se trouvait au coin de la rue Brīvības et Bruņinieku. Un autre lieu d’études était l’école de Chorégraphie de Riga qui, jusqu’aux années 1970, se trouvait à la rue Mazā Smilšu à Vieux Riga. Dans ce petit bâtiment Baryshnikov a étudié chez les professeurs de danse Nadezhda Leontieva, Juris Kaprālis et Valentin Blinov – avec pour camarades d’études Alexandre Godunov, Valery Vikanov, Igor Morozov et Andris Vītiņš. Mis à part Godunov, qui est décédé en 1995, tous les camarades de classe ont gardé contact. Dans l’ancien lycée de chorégraphie, aujourd’hui Ecole de Ballet, Baryshnikov est venu plusieurs fois pour travailler avec les jeunes artistes.
Bien évidemment, depuis 2015, une des adresses principales de M. Baryshnikov est Le Nouveau théâtre de Riga, Jaunais Rīgas Teātris à la rue Lāčplēša 25 où en 2015 avait lieu la première de la pièce « Brodsky/Baryshnikov » avec la participation du danseur.
 
Baryshnikov connaît bien Riga, ses amis ont ainsi témoigné qu’en vérité, le danseur connaissait Riga et la Lettonie actuelle bien mieux qu’eux. Lors de ses passages en Lettonie, il visite également des lieux en dehors de la capitale comme Jūrmala ou Engure, il peut être vu parmi les spectateurs des pièces de ballet et croisé dans les cafés.

Si vous croisez Mikhail Baryshnikov dans les rues de Riga ou quelque part dans la province de Lettonie, ne vous étonnez pas! Il s’agit après tout de son pays natal, où il a vécu les premières quatorze années de sa vie et où il retourne souvent.


Coupe du monde de luge – les sportifs lettons remportent le succès

Au début du mois de janvier, à Sigulda avait lieu la coupe du monde de luge où Kristers Aparjods a remporté la médialle d’or, Andris Šics et Juris Šics ont obtenu le second prix et la sportive Eliza Tiruma a obtenu la sixième position dans la compétition féminine.
 
Dans une des étapes de la coupe du monde de luge pendant la première et la seconde descente Aparjods a fini le premier en dépassant l’autrichien Felix Loch et l’italien Dominique Fischnaller qui ont eu la seconde et la troisième position. Loch a eu 0,186 secondes de plus, et Fischnaller a eu 0,201 secondes de plus.
 
D’après le compte total des sept étapes de la coupe du monde, le premier avec 705 points est l’allemand Johannes Ludwig, le second avec 590 points est l’allemand Wolfgang Kindl et le troisième est Fischnaller avec 479 points. Aparjods se trouve en cinquième position avec 482 points.
 
Andris Šics et Juris Šics le 8 janvier ont remporté la seconde place dans une des étapes de la coupe du monde de luge. Les lettons Mārtiņš Bots et Roberts Plūme ont eu la cinquième position.
 
Les plus rapides dans les deux descentes ont été les allemands Toni Eggert et Sascha Beneken, Šici qui ont réalisé leur descente en une minute et 23,893 secondes. Šici ont perdu aux premiers avec un écart de 0,037 secondes. La troisième position a été remportée par un autre duo allemand Tobias Vendl et Tobias Arlt qui avaient 0,193 secondes de plus que le première prix.
 
Au total après sept étapes de la coupe du monde et deux compétitions en sprint Šici sont les premiers avec 673 points. La seconde position avec 606 points est aux allemand Eggert/Beneken et la troisième place aux allemands Vendl/Arlt avec 556 points.
 
Dans la discipline des femmes Elīza Tīruma a obtenu la sixième position avec 0,408 secondes de plus que la gagnante : l’autrichienne Madeleine Egle qui a fait une minute et 24,192 secondes. Il faut noter qu’avec cette saison Tiruma clôt sa carrière sportive.
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